La presse Marocaine vient de lever le voile sur le nouveau code de la route dont le projet de loi devra être adopté prochainement au parlement. Il y est question de différentes sanctions matérielles (argent quand tu nous tiens!) en cas d’infractions diverses liées au conducteur ou au véhicule. Je me permet de lancer un coup de gueule concernant ce code, et ceci pour plusieures raisons.
D’abord, les amendes recommandées sont trop lourdes comparé au niveau de vie au Maroc. Notez bien : « Le dépassement de vitesse de 30 à moins de 40 km/h au dessus de la vitesse maximale autorisée est passible d’une amende de 3000 DHS ». Et mieux encore, « Le non-respect de l’arrêt imposé par un panneau de Stop est passible d’une amende de 7000 DHS », pour ne citer que ces exemples. Il est vrai que le respect du code de la route est important, mais delà à imposer des amendes faramineuses ! Jusqu’à preuve du contraire, le Maroc est encore un pays en voie de développement qui se bat encore pour clore ses budgets annuels et dont le SMIG (le salaire minimum interprofessionnel garanti) n’est que de 1659 DH/mois. De plus, les expériences passées ont démontré la limite des politiques de répression et ont toutes préconisé la sensibilisation comme moyen de réduire cette « guerre routière ». Alors, si la raison derrière l’instauration des ces nouvelles amendes est de faire rentrer de l’argent, il faudrait le dire ! Cela permettrait de rajouter cet « impôt » à tous les autres que les classes moyennes règlent exclusivement (Les belles Mercedes et BMW n’ont pas la chance de voir leur numéros d’immatriculation dans les procès verbaux !)
Pour clore le sujet, je voudrais dire que la lutte contre les accidents de la route devrait être retraité avec profondeur, et surtout ne pas faire de cette lutte un secteur quasi-industriel, imposable à la moindre infraction. La « conduite » de telles actions fait courir toute la politique de lutte droit au mur… (A suivre)